Dr Franck Gigon
Curcuma, le cousin du gingembre, il n'est connu chez nous, au départ, que comme une simple épice d’un jaune intense à la base de célèbres préparations condimentaires comme le curry, le Chutney ou le Colombo. Malgré une utilisation traditionnelle multi-millénaire dans toute l’Asie du Sud-Est, en Indonésie et en Afrique, son intérêt sur la santé était largement méconnu il y a peu encore en Occident. Des milliers d’études ont été publiées à son sujet depuis 10 ans. Ses pigments polyphénoliques, appelés curcuminoïdes, ont révélé des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes de premier plan. Ils préviennent et traitent aussi significativement les pathologies dites de civilisation : cancer, diabète, pathologies auto-immunes cardiovasculaires et neurodégénératives. Oui : une seule plante agit simultanément à tous ces niveaux ! Aucun médicament ne peut et ne pourra jamais en dire autant. Et ce n'est pas tout. Le curcuma soutient activement toutes les cellules de l’organisme avec une mention spéciale pour celles du foie. En ce sens, il nous protège des attaques des divers polluants de l’industrie pétrochimique et des dommages causés par les rayonnements. Tout cela et bien d’autres choses encore avec un lot d’effets indésirables faible et bénin… avec un recul de 6000 ans ! La synthèse de 4000 études sur le curcuma relève pas moins de 580 avantages sur la santé exprimés par ses polyphénols !
©en.wikipedia.org/wiki/Curcuma
Il est tout simplement hallucinant d’appréhender tout le potentiel thérapeutique que ce petit tubercule ocre peut nous proposer. On peut même affirmer qu’à la lumière de toutes les publications qui attestent de ces propriétés positives sur notre santé, ne pas les utiliser serait soit un acte de déni, soit de la non-assistance à personne en danger. Certains auteurs ont estimé le manque à gagner de l’industrie pharmaceutique par l’utilisation du curcuma en substitution des drogues à effet équivalent… à 1000 milliards de dollars. Pas mal, pour une plante qui pousse librement dans la terre. Le cas du curcuma pourrait sembler unique, mais les exemples sont nombreux. La cannelle, le romarin, le gingembre sont déjà sur les traces de la désormais fantastique racine jaune par les publications qui s’amoncellent à leur sujet. Pourquoi absorber des molécules de synthèse très chères à produire, potentiellement pourvoyeuses d’effets indésirables alors qu’il existe souvent une réponse végétale éprouvée, simple et dénuée de risque ?
« La nature est le médecin des malades», disait Hippocrate…Il est toujours temps de s’inspirer de cette sage maxime !
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